Lorsque nos deux reins ne filtrent plus correctement le sang, nous souffrons d’insuffisance rénale. Cette maladie est dite « aiguë » si le dysfonctionnement est transitoire et réversible. S’il est irréversible, sans possibilité de guérison, la maladie est dite « chronique ». On peut cependant, dans ce cas, la stabiliser.
L’insuffisance rénale chronique est induite par des pathologies (diabète, hypertension…) qui détruisent progressivement les structures rénales. Elle connaît cinq stades. Au dernier, stade terminal, la capacité de filtration des reins est inférieure à 15 % de leur capacité normale : il faut alors remplacer la fonction rénale. C’est ce que font la dialyse et la transplantation de reins. Ces deux modes de traitement, qui rallongent l’espérance de vie, ont révolutionné la prise en charge de la maladie rénale chronique depuis les années 1960.
La dialyse remplace la fonction d’épuration des reins. Elle filtre donc le sang pour le débarrasser de ses déchets et de l’eau en excès, selon plusieurs techniques :
-l’hémodialyse, qui épure les reins grâce à une membrane artificielle (dialyseur) via un circuit extracorporel. Les séances d’hémodialyse de jour durent quatre heures en général, en moyenne trois fois par semaine. La dialyse longue de nuit (séances de huit heures, trois fois par semaine) se développe;
-la dialyse péritonéale, qui filtre le sang grâce à une membrane naturelle, le péritoine. Le patient la pratique tous les jours, manuellement ou avec l’aide d’un cycleur, diurne ou nocturne, à domicile s’il le souhaite.
La transplantation rénale consiste à remplacer les reins déficients par un rein sain. Elle offre au patient plusieurs années de vie sans dialyse.